Ça commence comme un pavé dans la mare et ça se finit avec un beau ciel bleu. Ça a commencé en mars 2005, et après cinq numéros, Mot à Maux papier se sent la barbe blanche. Pour parler sans métaphore, la revue se meurt peu à peu, n'ayant pas réussi à franchir le palier critique des abonnements. Donc, à moins d'un miracle, le numéro 6 de décembre devrait être le dernier. J'ai peine à le concevoir mais comment faire autrement ? Je remercie les quelques abonnés qui soutiennent ce projet et les bons amis, tous resteront dans mon cœur. Un élément me pousse et compte considérablement : c'est l'espace que j'ai trouvé au sein de ce blog pour m'exprimer. Cela fait que je n'ai aucun regret à arrêter la publication. Beaucoup de petits commerces ferment, remplacés par les grandes surfaces, il n'y a rien à regretter, c'est la marche du temps. Je ne vais pas me mettre à faire de la résistance et à quémander quelques sous, je suis aussi victime de ce temps où tout va vite, où l'on n'a plus le temps de parler des choses essentielles. Parfois, un grand silence vaut mieux que pousser des cris de possédés, ça oblige parfois celui qui marche à jeter quelques regards. Je salue les amis qui continuent l'aventure malgré tous les écueils, je ne vois pas personnellement comment me sortir du Pot au Noir. Je rends donc les armes, l'aventure continue sur ce blog et partout ailleurs où je trouverai espace et moyen de l'écho. Nous pourrions chanter « Ce n'est qu'un au revoir... », je préfère personnellement partir en silence, en laissant à ceux qui ont la parole le pouvoir et la possibilité de s'exprimer.
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