Les temps sont durs pour la poésie. Alors que s’ouvre le Marché de la poésie place St Sulpice, je me sens dans une solitude cotonneuse due à mon éloignement géographique (sûrement) de toute activité littéraire. C’est ainsi que Mot à Maux vit dans son petit coin de campagne (de bord de mer) loin des discours et des invectives : je suis un être calme, où bout à l’intérieur une colère infinie. Contre quoi suis-je si indigné ? Les temps ne sont-ils pas au silence, au repli… Ne doit-on pas suivre la route que l’on a pris soin de tracer pour nous ? C’est dans ce silence qu’on voudrait nous faire tenir ! Nous sommes pourtant dans un pays de liberté, pris pour modèles, enviés pour nos valeurs ! La poésie est notre ultime pouvoir de changer la vie… pour ceux qui osent encore y croire ! Car le combat n’est-il pas perdu d’avance ? Pour ma part, je ne renonce pas à me battre pour que la poésie soit appréciée du plus grand nombre. Mais ça, c’est une autre histoire, en cours d’écriture… Peu à peu une démarche sera mise en place pour mener la bataille, des axes de réflexion seront abordés.
Aujourd’hui Mot à Maux vit bien. (C’est assez rare pour le dire, donc soulignons-le). J’ai eu quelques abonnés pour cette année 2021. Les frais de port sont importants (le timbre va augmenter en 2022 !) Je fais (pas assez) le nécessaire pour diffuser la revue. Mot à Maux vit dans une dimension matérielle : elle est liée par un lien ombilical à la mère-machine, à la machine-monde… Internet, cette invention révolutionnaire ne suffit pas à la revue. Il faut que la poésie s’imprègne du monde, et vice-versa. Ce mouvement est ce qui peut nous faire vivre, car notre soif de poésie est insatiable !
Mot à Maux n° 18 est sorti en septembre. Vous pouvez le commander via le bon de commande ci-joint.
Pour le numéro de décembre, chers Internautes, je vous invite à me présenter vos poèmes. Vous connaissez la marche à suivre, donc je serai heureux de croiser votre chemin !
Daniel Brochard