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  • Dernière note

    Le blog Mot à Maux prend sa retraite. Déjà un miracle d’être parvenu jusque-là ! Quinze années d’attention à ce monde m’ont convaincu de sa violence. Il n’y a jamais de répit ici-bas, les mots nous frappent tel le jugement de Dieu. Je ne fais pas partie de ces gens normaux pour qui le plaisir est l’unique ambition, pour qui la vie est facile (oh, mais on a chacun ses soucis vous savez !) Pour moi la vie est un calvaire permanent ! Faire ressortir ce qu’il y a de meilleur en soi, voilà un des objectifs de la poésie… Un mot que je me répète à tout bout de champ ! Comme s’il s’agissait d’une prière adressée à l’homme ! Allons, il n’est peut-être pas perdu après tout… Je dois croire un peu en lui encore… Sinon, à quoi bon ? Il n’a pourtant pas beaucoup de valeur à l’échelle du cosmos, lui qui a réussi à annihiler toute morale… Alors, oui, c’est pour les pauvres, les malheureux, les malades que j’écris ! L’amour que j’ai pour la différence, pour les peuples opprimés, pour les miséreux que la vie n’a pas épargnés… tout cela vient du cœur, d’une foi profonde en l’homme, malgré tout ! Ecrire, cette activité futile au regard de la machine économique, permet de rester connecté et en vie. Je vois le monde à travers les yeux d’Internet. Et pourtant c’est le monde lui-même qui me fait respirer. Cette double face de l’écran et du livre me donne un peu de sens… un mot de circonstance face aux ténèbres et à l’absurdité de l’existence.  L’Art apporte des réponses, quand l’existence devient impossible. Car rien n’a de sens. Seule la création permet de se libérer du non-sens. Seule la confrontation à l’acte de créer permet d’éclairer notre vie. Il y a une force divine en nous, qui nous relève de tous les malheurs. Cette faculté à dire la beauté est un miracle permanent. Nous ne sommes que les passeurs d’un monde de ténèbres à la lumière divine. Il faut entretenir cette richesse. Pour l’âme des  hommes, pour la nôtre. Croire que nous faisons partie d’un Grand Tout, que notre mission ici-bas a la valeur d’un sacerdoce. C’est beau la vie, quand même, non ? Un monde sans poésie serait bien dérisoire. Mais la poésie est dérisoire ! Comment comprendre cette contradiction ? Par la force de l’esprit ! Je crois en l’esprit des hommes, en leur singularité. Car chacun a sa place dans ce monde, surtout les plus malheureux, les déshérités. Chacun peut apporter du sens dans le combat de la vie. Modestement, j’essaie de transcrire cette idée, avec l’ambition première d’entendre des voix nouvelles, jeunes, pleines d’avenir. Il faut vivre avec le cœur d’une poésie libre, affranchie, novatrice. Chacun peut entrer potentiellement au service de la poésie. Pour moi, l’aventure du blog Mot à Maux s’arrête ici ! J’appelle aux idées, à la rage et à la présence de tous les auteurs pour continuer à faire vivre la revue Mot à Maux sous son format papier. Car évidemment, nulle volonté de ma part d’abandonner cette revue pour laquelle je me suis tant battu ! Appel aux amis : rejoignez les rangs de Mot à Maux ! Donnez une chance à la revue de poursuivre son chemin. Rien n’est plus important pour moi que de recueillir vos témoignages de vie. Car, oui, je crois que c’est entré dans mes gènes : œuvrer pour la parole, car seule la parole nous rassemble. Ceux qui savent la valeur du livre dans le petit commerce de la poésie qui est le nôtre sauront m’apporter leur contribution. Comme toutes les revues, j’ai besoin de lecteurs, d’auteurs qui me proposeront leurs textes et d’amis pour diffuser Mot à Maux. Car nulle question d’abandonner le combat ! Pour clore cette aventure, pour me consacrer pleinement à une autre (la peinture), il m’a semblé que quinze ans suffisaient. La revue continue sous son format papier. J’ai pour ma part pour objectif personnel d’ouvrir mon atelier au public dès ce printemps. A tous les amis qui m’ont soutenu depuis le début de Mot à Maux, un grand merci ! Et aux autres qui m’arriveront : bienvenue ! Seuls, nous  ne sommes rien, ensemble nous pouvons unir nos forces pour que la poésie prenne sens et continue d’éclairer nos vies.