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" L'arrivée d'Internet est une bénédiction" , Libres paroles

"L'arrivée d'Internet est une bénédiction". Voici un texte, paru sur le site http://revue.hauteurs.free.fr/  qui a le mérite de poser une idée claire. Pour ceux qui sont régulièrement confrontés à la question de l'utilité de l'écriture voici un apport tout à fait intéressant. Faut-il être malheureux pour écrire, seul, désespéré ? Si comme le disait Chateaubriand "aux yeux de l'avenir il n'y a de beau que les existences malheureuses", faut-il désirer pour autant que tous les auteurs soient malheureux et maudits ? Jean Plasmans a choisi et ne peut plus écrire sous l'influence de l'incertitude et de l'angoisse. Il est sûr que l'angoisse est effrayante, autant que le vide. Mais écrire en étant tout à fait heureux ? Et quoi dire ? "Je t'aime, il fait beau" ? Non, le malheur procure toujours cet avantage que l'artiste possède là une base solide sur laquelle bâtir une oeuvre. C'est la sensation de n'avoir plus rien à dire qui tue l'œuvre, et quoi dire si l'on est tout à fait heureux ? Pour écrire il faut donc se positionner face au malheur. Résoudre les contradictions sans avoir la sensation permanente de ce manque du malheur en soi. Les hommes sont suffisamment malheureux, il n'est pas nécessaire d'apporter de nouvelles tortures. Le mal est là parmi nous, nous avons suffisamment à dire. Internet permet à chacun d'avoir une fenêtre à soi sur le monde. Il échappe à l'activité mercantile et aux "bâillonneurs de tout poil". Par ailleurs, Internet pourrait-il tuer le livre ? Internet est-il un réservoir de non-qualité, de débauche et d'analphabétisme ? Voilà une angoisse que certains acteurs du livre doivent légitimement avoir. Et si tout à coup on ne lisait plus ? Si on n'achetait plus de livres ? Ce serait la fin de siècles d'évolution et de progrès chèrement acquis à la liberté, une tradition de la langue française ! Angoisse encore ! Rassurons-nous Internet ne sera pas le fossoyeur de la littérature. Au contraire, ce nouveau moyen d'expression permettra la démocratisation encore nécessaire d'une édition qui croule sous les factures, sous le couperet permanent des non-lecteurs. La poésie n'a pas attendu Internet pour ne pas se vendre ! Il faudrait rechercher la cause ailleurs, peut-être dans l'appauvrissement de certains médias d'expression, dans la nécessité de vivre à toute vitesse et sans le recul de l'interrogation. Internet permettra aux acteurs de n'être plus seuls, isolés, malheureux, cela permettra un renouveau de la liberté d'expression et non son anéantissement. La médiocrité sera vite balayée, les sites à contenus sortiront toujours la tête de l'eau. Accuser Internet d'être un repaire de cancres peut s'appliquer à une certaine tendance, pas lorsqu'il s'agit de défendre la liberté d'expression et la richesse de la culture. Accuser Internet de monopoliser les esprits, d'exercer sur eux un lavage de cerveau, c'est oublier tous les progrès, toutes les rencontres, tout l'apport qu'il peut représenter dans bien des domaines. La poésie n'est pas seule, il y a la culture sous ses différents aspects, la liberté de chacun d'occuper le village planétaire. La poésie, comme tout autre activité est représentée sur Internet. Elle ne sera pas sa propre fin. Au contraire, cela sera une expérience qui lui permettra de grandir, de s'affirmer sous toutes ses formes. L'angoisse humaine continuera d'exister avec ou sans Internet. Peut-être celui-ci permettra-t-il une meilleure expression de la production et de l'intelligence. Lecture : " L'arrivée d'Internet est une bénédiction" sur le site :

http://revue.hauteurs.free.fr/  

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