Plusieurs chemins se présentent devant moi alors que les ténèbres sont proches. L'écriture poétique est du passé. Je n'ai pas nécessité de revenir sur mes pas. Je m'attache à une écriture païenne. Je rejoins celle de la conversation en écrivant quelques articles. Si je retourne mon esprit dans tous les sens, ce n'est pas grave. C'est affaire d'homme, de conscience. Nous sommes portés à nous regarder, à nous extraire de nous mêmes, nous cherchons à comprendre quelque chose. Et puis, on prend le chemin du retour. On retourne à la maison, au village, allégés d'un sac à dos trop lourd à porter. On redécouvre les siens, les choses simples, les bonheurs fugitifs. Si écrire est peu à peu être de plus en plus conscient de soi, alors un moment vient où nous englobons dans notre pensée les choses les plus mystérieuses et cette réalité qui est notre vaste monde. Bien sûr, il faut laisser des traces, ne pas s'oublier à soi-même. Mais la vie quand même ! C'est ça notre matière première, ce sont nos sujets de discussions. Comment ne pas s'engager, rester en arrière ? Puisque le monde est notre sujet, notre modèle. Trop de choses se passent. Trop de mauvaises pensées. Je ne peux pas partir sans pousser un cri. Après s'être regarder soi, face au miroir, après avoir sondé les abîmes de soi, il faut explorer ceux du monde. Je reste, du haut de ma tour, attentif à ce qui m'entoure. Se taire ? Se diluer ? Il y a trop de chemins, trop de directions, trop de pancartes le long de la route. Les prendre tous ou n'en prendre aucun.
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Catégories : Réflexions