L’image est terrible d’une flèche de cathédrale qui s’effondre dans un brasier incandescent. 400 pompiers à l’œuvre pour affronter ce qui n’aurait jamais dû arriver : l’incendie de Notre-Dame. La raison, la colère, l’abattement, font place à la prière un peu partout dans le monde. Une solidarité s’organise. Et si c’était l’occasion de rassembler tous les croyants sur cette terre, autour du respect des religions, de la sympathie entre les hommes… La dimension symbolique, alors qu’approche le Vendredi Saint, n’est-elle pas celle de Dieu nous envoyant, à nous pauvres humains, une épreuve pour tester notre foi ? Au fond de la nef, la Croix et l’Autel sont restés intacts dans un rai de lumière mystique, comme un signe du ciel pour les hommes pris dans les ténèbres et qui cherchent l’espoir. N’est-ce pas tout ce qui nous reste, dans une époque chargée d’obscurantisme ? Ainsi, la cathédrale Notre-Dame a brûlé. Une saillie au cœur de Paris dont les battements se font écho à l’autre bout du monde. Nous avons besoin de bâtir, de laisser notre trace sur cette terre. Quand la foi part en fumée, que reste-t-il sinon un profond désespoir ? Sur les ponts de Paris, la foule s’est rassemblée, triste, dévastée. Les prières ponctuent le silence. Un feu nouveau s’est abattu sur la terre. Et si le ciel était là pour nous dire de rester debout dans l’adversité ? N’est-ce pas une épreuve que le ciel envoie pour réveiller notre part d’humanité face à toutes les tragédies de ce temps. Notre-Dame a brûlé, comme dans le roman de Victor Hugo. Il faudra rebâtir Notre-Dame puisque c’est un destin national. A sa place nous bâtirons une cathédrale d’eau de mer. Et au-dessus brillera un nouvel arc-en-ciel.
15 avril
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