Peur
Ma tête FRACASSÉE
Percute les pavés de sa ville —
Sa pierre
Avalait mon manteau
Tombe –
Partout percute
Et coque
Ma tête en fer poli
La mare froide mon manteau – sur les pavés s’assèche
Et mon manteau n’est pas autre chose qu’un lac de cuir un lac de pierre un sac à main pour étouffer ma peau ses pores je transpire et m’étouffe je transpire en marchant je marche et le soleil et le soleil anxiété
– dans les anciens récits des épopées périmées.
Percute mon passé
Dans les pavés des villes –
Ma tête s’y réverbère. –
(poème inédit)
Victor Malzac se présente à nous :
J’ai 21 ans. Je suis élève de l’Ecole Normale Supérieure et je fais tout pour rendre ma poésie vivante – la poésie ne périclite pas, ce n’est pas vrai – j’adore le tiret long. Depuis peu j’envoie mes textes à quelques revues qui les apprécient, notamment Souffles et Arpa. J’ai été finaliste du Grand prix de Poésie Joseph Delteil en 2018, et mention spéciale université du Prix Matiah Eckhard 2018. Aujourd’hui j’attends que le temps passe et je souris.
Je viens de Méditerranée.
J’aime vivre. Je crois en la force des formes canoniques qu’il faudra revitaliser, auxquelles il faut offrir de nouvelles perspectives – je connais mon latin.