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Lettre à un éditeur

Cher monsieur,

Comme je vous l'ai dit, je ne suis pas favorable à une souscription. Mon ouvrage se vendrait très bien avec un compte d'éditeur. Je ne peux demander à 65 personnes se souscrire à un livre qui n'existe pas encore : ne serait-ce pas une forme de mendicité de ma part ou de compassion de la part du lecteur ? J'ai un réseau important de contacts depuis des années : comment pourrais-je leur demander de débourser 12 euros en leur faisant comprendre que sans cette somme, une publication n'est pas possible ? Ne serais-je pas obligé à leur place de souscrire ? Certes, les questions financières nous empêchent de publier un livre... Mais le risque en édition fait partie du métier. Je n'ai pas de quoi acheter 800 euros de souscription et je n'ai pas envie de mettre mes amis, mes connaissances devant le fait accompli. Mes amis me soutiendraient pour un compte d'éditeur, encore une fois, je le sais d'avance. Les mettre devant un choix qui n'en est pas vraiment un me paraît moralement inconcevable. J'espère que vous comprendrez mes scrupules. J'aurais aimé que vous me fassiez confiance. Certes, vous me mettez au courant de votre point faible, vous n'êtes pas commerciaux, mais une édition en poésie est aussi un risque partagé entre auteur et éditeur. Je suis prêt à prendre des risques mais pas à remettre en cause mes amitiés. Je vous l'ai dit, ma malheureuse expérience chez X m'a vacciné pour toute souscription. Je ne peux plus entrer dans des calculs sans me poser la question de leur faisabilité. Dans l'état actuel des choses, je ne peux aller plus loin avec les éditions Y (à moins de revoir leur fonctionnement) et regrette de vous avoir pris autant de temps pour mon ouvrage. Je vous souhaite le meilleur dans vos démarches.

Cordialement,

Daniel Brochard 

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