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Mot à Maux - Page 34

  • I.N.R.I

    Iesvs Nazarenvs Rex Ivdeorvm, « Jésus de Nazareth Roi des Juifs » fut écrit sur la croix de Jésus de Nazareth lors de sa crucifixion, lui qui a donné sa chair pour le salut des hommes. Je sais la douleur que tout homme peut endurer au cours de sa vie, et ça c'est bien une donnée fondamentale, plus importante que de savoir qui a créé quoi et quand. Dans ce passage fugitif et douloureux sur terre, nous cherchons tous à comprendre, à trouver quelques réponses. Notre état est si absurde que tous nous prions à notre manière quelque dieu, quelque entité divine, quelques pierres afin de bâtir le mur du Grand Tout. La Science, cette aventure fantastique nous fait rêver des origines, trace nos chemins sur le papier et dans nos têtes. La religion, aveuglement ou libération, cherche aussi à nous procurer cette paix. Je ne l'ai pas trouvé - peut-être n'est-elle pas ici - je continue chaque jour à souffrir en cherchant dans chaque seconde le souffle d'un apaisement. C'est ainsi que je me trouve parfois en compagnie d'autres camarades, pour une excursion, une simple réunion, une activité. Je supporte ce que l'on me fait. J'essaie de n'y pas répondre par les mêmes gestes et les mêmes erreurs. Je ne crois en aucun dieu, je sais seulement la souffrance palpable sur la peau de chaque individu, ennemi ou ami. L'homme qui stigmatise son prochain, qui tue, qui torture. L'homme qui joue avec l'enfer. L'homme qui bâtit des douleurs à n'en plus finir. Je comprends les gestes de désespoir et les suicides. Je n'excuse ni n'explique rien. Je sais simplement les marécages où se perd souvent l'esprit de l'homme. La douleur est l'élément fondamentale de la conscience, elle est présente dans chaque seconde de notre vie, elle nous menace à la sortie de cette vie, à l'entrée de l'enfer. Souffrir ! Le mot intolérable qui brûle, déchire, tuméfie ! Cette réalité de notre condition ! Nous sommes tous à notre façon des christs crucifiés sur la croix. Cette conscience, où ira-t-elle s'échouer à nouveau ? Il n'y a aucune vérité, il y a simplement la possibilité certaine de souffrir ou de ne pas souffrir. Je contemple donc dans chaque regard la douleur possible, cachée, ignorée. Je me sens un avec tous les hommes, tous engagés dans la même condition. Certains hommes savent faire le mal, d'autres le combattent dans la fraternité. Certains prient, enseignent, écrivent. La douleur, quand même, est partout, signe qu'une conscience survit toujours quelque part. Nous résoudrons peut-être la question de la douleur entre frères humains. Celle du Christ, elle, est inaccessible. J'ai souffert à cause de l'ignorance. Je peux pardonner. Je ne peux pas oublier. Je sais voir aussi dans chaque être l'Ame du Christ.

  • Spleen III

    "Gimme something to breathe

    Give me a reason to live

    Close your eyes and see

    What you have inside

     I think I've gone insane, I can't remember my own name

    I think I've gone insane"

    (Die Laughing), Therapy?

    Je me suis remis à l'aquarelle, la guerre apaisée (j'ai l'impression d'écrire dans un blog... - c'en est un ! -ah, bon ?) Quelques coups de pinceaux, ça fait que la journée n'est pas tout à fait perdue. J'ai le Spleen, le coup de blues du dimanche. Partir de rien... tu notes n'importe quoi, histoire de faire diversion. Du néant, naissent quelques mots... ce qu'il reste à venir, ce qu'il reste à sonder. Le mystère à dévoiler. Je me dis que quelques publications, quelques formalités à remplir, comme réserver ma tombe, le jour de mon enterrement, et puis je pourrai partir tranquille. Ne m'en veuillez pas, je suis jeune, mais j'ai la vie derrière moi. Je pouvais encore occuper mon temps à écrire après le grand incendie, maintenant que la poésie c'est derrière, comprenez que la vie m'ennuie de plus en plus fortement. Imaginez quinze années réduites à la dimension incompressible d'une seconde, multipliez le tout par 15 fois 365 jours, le résultat donne idée de ce que je n'ai pas vécu ou de ce que j'ai beaucoup trop vécu... De toute façon, la poésie n'est-elle pas la vraie vie, hein ? Bref, la vie n'a de sens que celui qu'on lui donne, tout cela revient à croire à quelque chose, à théoriser l'inexprimable, à se taper la tête contre les murs. Donc, permettez-moi d'enfoncer encore le clou : on devrait mettre à l'entrée de la Vérité le panneau "Attention, poubelle !" Comme cela les gens n'iraient pas tous perdre leur temps et leur énergie à dilapider les cristaux liquides de leur calculatrice. Et puis, on devrait mettre comme résultat à toutes les opérations : « Impossible ». Libre à vous de croire et de chercher, de donner encore à la poésie ce but : dans un monde de non-sens, tous les sens sont primordiaux. Quant à moi, je sens venir encore une fois le crépuscule, les ailes glacées du grand Spleen. N'est merveilleux que le mystère, la possibilité de s'extasier et cela s'affranchit de toute autre motivation. Alors, si vous connaissez les paroles de « Die Laughing », écoutez « Nowhere » de Therapy? Le rock... un des derniers grands amours quand tout le reste est passé à la poubelle.

    Lien permanent Catégories : Musique
  • Sarkozy vs Friskies

    « Catharsis : n.f. Psychanal. Effet thérapeutique de l'abréaction d'une émotion refoulée qui était à l'origine de désordres hystériques » (Larousse). Alors là, je comprends... En envoyant ses CRS, le camarade Sarkozy entendait vacciner dans l'œuf le mal, c'est un peu l'effet des coups de matraques, sauf qu'avec femmes et enfants, il n'y a pas besoin d'employer la violence. Et si je retourne des années en arrière, c'est moi qui ai dû être vacciné dans l'œuf... là je l'ai dans l'os, dans la moelle, profond dans la raie... ("Oh, le vulgaire bandit qui dit des gros mots après avoir cité le dictionnaire !...") Oui, je suis un sacré bandit... mais, bon... pour me taire, on me donne ce qu'il faut. Et pourquoi ne pas loger tous ces sans-papiers dans les nouveaux immeubles tout neufs construits en plein centre des Sables d'Olonne ? - Oh, ben non alors, dirait le camarade Coluche. Pourtant, c'est vraiment chic, il y a l'eau courante, et tout et tout. Mais non, les beaux immeubles c'est pour les touristes, ils y viennent avec leurs chiens qui font caca sur les trottoirs (enfin bon, c'est des chiens de luxe nourris au Friskies, leur m... est cotée en Bourse). Donc, mettons tous les méchants touristes dans des avions et envoyons-les bronzer au pôle Nord, là-bas il fait froid, c'est tranquille, ils devraient nous foutre la paix ( "au prochain gros mot je zappe et je vais sur un autre site, sans blague, ça commence à sentir mauvais ici..." ) Voilà, bon... j'ai la haine contre les méchants touristes et contre ceux qui détroussent les enfants à la sortie des écoles sur leurs chemins buissonniers. T'inquiète pas, camarade de Villiers, ta Vendée je l'ai quittée il y a belle lurette, ton Puy du Fou je l'ai pas visité et c'est pas demain la veille que je vais aller user mon pantalon sur tes estrades bancales... ouf ! Moi je propose à tous les malades une bonne catharsis à la Sarkozy, et après comme cerise sur le gâteau une bonne grosse brioche vendéenne qui bourre bien la panse, et tous les restes on les donnera aux chiens.