Vendredi 13. Je me suis dit : tiens, ce matin, je ne vais pas me lever ! C'est vrai, parfois on regrette, on se dit : mince ! j'aurais dû rester au lit ! Quelle poisse ! Bref, je me suis quand même décidé à sortir, à affronter la grisaille de l'hiver, quitte à tomber sur un de ceux qui auraient pu me gâcher la journée. Mais tout s'est bien passé. Celui qui devait me gâcher la journée avait dû rester chez lui. Finalement, j'aime bien les vendredi 13. Je me suis dit : tiens, c'est le jour ou jamais pour gagner au loto. J'ai dû flancher au dernier moment, j'ai joué au Solitaire, au Banco et au Bingo. J'ai gagné quatre euros. Moi qui ai inscrit sur ma boîte à lettres : "Pas de publicité, merci"... ils ont quand même trouvé la parade : ils m'envoient des papiers personnalisés : - Oui, monsieur Brochard vous avez gagné à vie 1000 euros par mois ! (il vous suffit de remplir ce bulletin, et patati et patata). Ou alors : 500 points offerts chez votre centre Leclerc ! Il y en a qui dépensent de l'énergie à vouloir me convaincre d'adhérer à tout un tas de trucs bizarres, genre réduction téléphonique, congélation à domicile, et ça sonne de tous les côtés, sur le portable, sur le fixe, ils n'ont pas encore réussi à défoncer ma porte et à me faire signer de force un ultime formulaire, je tiens bon, je reste droit, je ne plie pas sous le vent. Jour bizarre, je me suis quand même décidé à faire les courses. Il faudrait quand même qu'ils arrêtent de mettre de la nicotine dans leurs bonbons Haribo, je vais finir par faire un arrêt cardiaque à cause de tout le sucre que je m'envoie ! Et qui pourra dire qu'on ne m'a pas assassiné ! Bref, je me suis quand même raccroché à l'idée que j'allais lire Comme en Poésie n°24, la journée ne serait pas totalement perdue. Ils ont viré la Croix Rouge du hall du centre Leclerc, j'ai pas pu faire emballer ma boîte de chocolats pour un ami, tant pis, je les mangerai moi-même. Bref, la journée va finir et peut-être quelqu'un va-t-il gagner au Loto. Et certainement tous repartiront les mains dans les poches vides. C'est ça la dure loi du capitalisme. Et zou... demain je joue encore au Bingo !
Bingo !
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