Les temps changent chez Mot à Maux. Les idées suicidaires de l’été dernier sont passées. Je me suis remis de ma dépression, après avoir traversé des contrées douloureuses. Je m’étais dit que c’était la fin, et me revoilà sur la route ! Merci à tous les amis pour leur soutien, leur présence a su me ramener vers la vie. Chacun m’a donné de l’énergie pour me convaincre que Mot à Maux pouvait encore vivre. Beaucoup de choses contradictoires se sont croisées dans mon esprit. J’ai voulu reprendre la revue sur ce blog. Mais ce n’est pas le papier ! La sensation du toucher est irremplaçable. Certes, il faut beaucoup de courage, mais cela n’en vaut-il pas la peine ? J’aime Mot à Maux et le fait de découvrir de jeunes auteurs est pour moi une sensation merveilleuse. Il y a beaucoup d’humanité et de chaleur ! Beaucoup de raisons d’y croire encore. Leur merci est pour moi la meilleure des récompenses. Ainsi, puisque je ne suis pas à l’article de la mort, une nouvelle fois je fais renaître la revue papier Mot à Maux. On avait annoncé sa mort, voilà qu’elle renaît de ses cendres ! C’est mon identité même qui est en jeu ici : la revue est un prolongement naturel de mon esprit. Pouvoir se battre pour quelque chose ! Je mesure combien il est important d’avoir un lieu d’expression et la poésie est une forme de résistance face à tous les obscurantismes. J’ai la chance d’avoir cet espace. Nul n’ira chercher le poète ! C’est à lui que revient la lourde tâche de prendre la parole. Le microcosme de la poésie a besoin de tous les acteurs afin de lutter pour la promotion des poètes et de leurs ouvrages. Loin du formatage en place dans beaucoup de secteurs, il ne faut pas céder au désespoir. Il faut continuer la découverte des voix nouvelles, des énergies naissantes. Etre attentif à l’autre, à sa différence. Porter la parole des sans-grade. A quoi sert la poésie sinon à exister socialement ? J’ai modestement voulu ça pour Mot à Maux. Ma démarche n’est pas pérenne. Elle est désespérée. J’ai travaillé avec de modestes moyens. L’imprimante dont j’ai fait l’acquisition devrait me permettre d’augmenter le volume de la production. Pour ce retour, je prévois un nombre de pages réduit (qui veut aller loin ménage sa monture). Une même place sera donnée aux auteurs, avec publication de plusieurs poèmes. Rien n’est possible sans le courage et la volonté. Je me dis qu’il faut continuer, malgré la maladie et le désespoir. Mot à Maux me donne de l’énergie ; je dois accepter de grandir avec elle. Se battre pour l’expression de toutes les paroles. Ce n’est pas une idée vaine. De nombreuses personnes qui ne sont pas poètes sont en recherche de repères. Aujourd’hui où la conscience est planétaire, il est nécessaire d’aller vers d’autres horizons. La poésie permet ces rencontres. Ainsi, j’appelle les poètes à m’aider à faire vivre Mot à Maux, petite revue partie de rien mais qui doit encore grandir. J’entends être témoin de la « respiration » des auteurs et de leurs revendications. Il n’y aura pas de cahiers de doléances, de politique… Juste une parole et sa richesse intrinsèque. La liberté est la revendication de Mot à Maux. Si la santé me le permet, et à mon humble niveau, j’entends mener cette recherche avec conviction.
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Les poètes peuvent me faire parvenir leurs poèmes par mail. Je recherche avant tout des inédits. Six ou sept poèmes en vers ou en prose et assez courts me permettent d’avoir une vue d’ensemble et de faire un choix. Mes critères de sélection sont subjectifs et motivés par la qualité du texte, sa force et sa pertinence. Il est conseillé de feuilleter la revue pour avoir un aperçu de son contenu. Merci de me contacter par mail pour commander le dernier numéro (septembre 2018). Au sommaire : Flora Delalande, Majead At'Mahel, Olivier Delaygue, Philippe Leuckx, Louis Dubost, Patrick Williamson, Mariama Khalli, Axel Sourisseau, Hervé Martin, Gérard Lemaire, Fabrice Farre, Jean-Baptiste Pedini et Georges Oucif.
Contact : brochardda85@gmail.com