Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mot à Maux - Page 75

  • Poèmes en liberté

    Je me suis penché avec plaisir sur le numéro de "Poésie sur Seine" de mars 2005. J'avoue avoir dévoré la revue tant son contenu est riche, les textes retenus (une trentaine de poèmes) pertinents. Au sommaire, une présentation du poète Max Alhau : "N'hésite pas à bivouaquer ici, / à faire feu de tous mots. / En te tournant vers la vallée, / tu comprendras / que tu n'as encore rien découvert." Vient la partie "Poèmes en liberté", servie comme un véritable plat de résistance - et on en redemande ! Comment les citer tous ici tellement ils sont nombreux ? Preuve qu'une véritable émanation s'agite qui fait le succès - dont "Poésie sur Seine" est un exemple manifeste - des nombreuses revues de création qui dans l'ombre effectuent un travail théorique aussi puissant que qualitatif. Pour ma part, j'ai eu un véritable coup de cœur pour ce poème "A deux pas de vous !" de Zamian, qui démontre que l'engagement en poésie est une tradition qui ne saurait mourir : "Au beau milieu de leurs chiffons de leurs torchons de leurs cartons de leurs litrons et de leurs déjections, la gueule grande ouverte, à deux pas de l'eau glacée, à deux pas de vous !" Une rubrique "Et si on "parlait" poésie ?" de Jean-Paul Giraux nous rappelle pertinemment la filiation entre Saint-Exupéry et son "Petit prince" et que "la planète de prédilection d'Antoine de Saint-Exupéry n'est pas la Terre des hommes (...) mais bien celle de l'enfance (...) la terre des poètes donc, que le séducteur, l'homme d'action, l'écrivain reconnu n'avait, en réalité, jamais complètement quittée." Un hommage à Odile Cadarec nous fait redécouvrir cet auteur dont le quotidien est un souffle et qui affirme : "Or l'instant de la mort, quel secret fascinant / c'est le vrai secret / Ah ! le percer quand on est encore vif." Avant les chroniques de l'actualité poétique et l'hommage à Jacques Simonomis, Alice, 14 ans, nous rappelle : "Garde les pieds sur terre / Tu n'es pas maître de l'univers."

    Association Poésie sur Seine / 13, place Charles de Gaulle / 92210 Saint-Cloud

    Abonnement : 4 n° 23 euros (prix réduit pour les moins de 25 ans) Le numéro : 7 euros

  • Autopsie

    Savez-vous que de tous les organes, le cerveau est le premier à mourir ? Puis, le coeur. Les reins mettent plusieurs heures, la peau, plusieurs jours ! C'est pour cela que les poils et les cheveux continuent de pousser après la mort ! Et puis les mouches, entre le décès et l'inhumation, pondent leurs oeufs sur la peau, voila pourquoi le corps est rongé par les vers ! On n'en a jamais fini d'apprendre ! Et Mot à Maux entend bien en apprendre d'avantage ! Et donc je me suis penché sur quelques sites proposant quelques poèmes bien lisses et bien soignés, du genre : "Je suis une fleur de mai / Qui danse en tes yeux clairs / Penchée dans leurs reflets / Pour puiser la lumière "... Je n'invente rien... Non, ça n'est pas du Baudelaire, bien qu'il y ait présence de fleurs (mais il n'y a pas les vers !) Assurément notre auteur confond vers et vers... et ça c'est regrettable ! Nous sommes d'un métier où l'on ne parle pas pour ne rien dire, mais quoi ! on est pas obligé de lire ni de regarder la télévision. On peut se boucher la vue sans cesse ! Oh, mais le petit garçon est bien en colère ce soir. Mais non, allons, je suis doux comme un agneau ! Bref, à la fin les poumons éclatent... Souhaitons que ce ne soit pas ce qui arrive à Mot à Maux !

  • "Cédez le passage"

    Dans le Matricule des anges d'avril, Jacques Serena nous livre un article enflammé sur la jeunesse sulfureuse d'aujourd'hui. Alors que les manifestations vont bon train c'est une joie de retrouver dans les médias un peu de rêve et de conviction. Mais attention, la jeunesse sait ce qu'elle veut ! N'est-elle pas en train de camper devant son lycée, harcelée par les policiers ? Alors que la politique voudrait tout faire rentrer dans l'ordre à coup de réformes inégalitaires destinées à niveler et à brider, un courant s'élève, clamant son désir ardent de plus de justice et de liberté. Tous les ans un mouvement lycéen se crée, chacun va portant sa banderole et clamant des slogans. Ce pays est de liberté. La poésie se fait dans la rue. La jeunesse est une force vive. Comment le pouvoir réussira-t-il encore une fois à canaliser toutes les énergies ? CEDEZ LE PASSAGE.