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Mot à Maux - Page 71

  • Nouveaux Délits

    La revue de Cathy Garcia (poète publiée dans Mot à Maux n°1) en est déjà à son numéro 11. Cela change de ces revues papier glacé qui hantent les tables de salon, cette revue est entièrement réalisée en papier recyclé. Un acte politique que Mot à Maux se doit de louer, conscient que nous sommes tous à notre échelle responsables de notre environnement, tous les gestes que nous faisons ne sont pas anodins ! Claude Roussie, Emilie Cadiou, Patrick Evrard, Mireille Disdero, Ludovic Kaspar, Olivier Vigna et Cathy Garcia sont au sommaire de ce numéro. Il est fort agréable de pouvoir s'étendre dans leurs univers, chaque auteur n'ayant pas un seul poème mais plusieurs pages, permettant à chacun une expression attentive et de grande qualité. Puisque nul domaine ne résiste à la poésie, la science, la science-fiction (la Cybernétique...), le quotidien (Train - Bancs publics - Manèges...), le mythe et la philosophie ( Le Temps - Prophéties - Hasard...), tous se rassemblent comme autant de Nouveaux Délits où, comme il est dit dans Avenir Psychotrope : "L'homme rêve de planète rouge / Le ciel tire au violet / Il est temps de revenir." Dans des extraits de ses Calepins voyageurs, Cathy Garcia nous dit la tristesse du monde que seule l'écriture permet de transformer. Car il s'agit d'acquérir la lucidité nécessaire afin d'habiter soi et le monde. Il s'agit de revenir aux sources : "Le monde ne change pas, c'est nous qui devons changer !" La route empruntée "au fil ténu d'une respiration" est celle qui conduit au rêve "de nouvelles expériences, autres parfums, autres saveurs..." qui seul peut libérer de la "prison". Et la description défile, comme un long moment passé aux fenêtres, dans la mélancolie, au rythme des villes qui se succèdent et de la musique omniprésente dont le musicien sait qu'elle ne tient qu'à un fil. La tristesse fait place à la fête, toutes deux sont la laideur et la beauté du monde. Un Bulletin de Complicité se glisse à la fin de la revue, pour nous rappeler si nécessaire que la publication ne vit pas sans son public et que l'on ne saurait se passer des repères que nous donne la poésie.
    Illustrateur invité : Ferran Casals Torra.

    Nouveaux Délits (Revue de poésie vive et dérivés) : delit2poesie@wanadoo.fr


    Un an : 7 numéros - 33 euros (ou 30 tarif lent) pour la France, 35 euros pour la Belgique et l'Europe de l'Ouest, 44 euros (ou 40 tarif lent) pour le Québec - Le numéro 4 euros (+ 1 euros frais de port).

  • Antisèche

    Mouvements et Ecoles : Abbaye de Créteil - Cobra (Poésie belge) - Dada - Décadents (Poètes) - Dramatisme - Fantaisiste (Ecole) - Futurisme - Grand Jeu (Le) - Humanisme - Hydropathes - Lettrisme - Négritude - Oc (Poésie d') - Oulipo (Poétique de l') - Parnasse - Résistance (Poètes de la) - Rochefort (Ecole de) - Surréalisme - Symbolisme - Unanimisme - Zutistes. (Extraits du "Dictionnaire de Poésie de Baudelaire à nos jours" sous la direction de Michel Jarrety.)

    Peu de chances que vous ayez lu cet ouvrage (qui coûte quand même 500 francs) consulté à la Médiathèque François-Mitterrand de Poitiers. Avec tous ces "ismes", moi ça me donne le mal de mer. En tout cas, il en manque quelques poètes dans leur anthologie... Toute liste n'est pas exhaustive et nous sommes définitivement dans l'ombre, me direz-vous ! Eh oui... nous n'existons presque pas. Et c'est tant mieux, parce que nous sommes de partout. Pas étonnant qu'on n'arrive pas à nous saisir... Alors rassurons-nous : nous sommes à tous les étages de la vie sociale... et que demander d'autre ? En tout cas je vous passe le résumé du "Dictionnaire de poétique" en format poche, bien qu'il soit intéressant de connaître tous les termes techniques qui se rapportent au poème (rythme, allitérations, hémistiches...) Mais atelier d'écriture ou pas, la poésie ça ne s'apprend pas, ça s'acquiert. On voudrait faire entrer l'autonomie dans des cadres, canaliser la création, stimuler chez tous la même réflexion... Alors que la poésie ne germe que lentement, avec le temps et sûrement pas dans des travaux dirigés. Soyez tranquilles, on ne vous demande pas de rendre la copie au bout de ce message ! Quand même, c'est bien normal que la poésie passe inaperçue, qui en voudrait ? La poésie est cachée parce qu'elle est dangereuse, parce qu'elle est de la matière en fusion, de l'esprit en effervescence. De tout temps il a mieux valu étouffer la parole ! Soyez tranquilles... la révolution n'est pas pour demain. La révolution ne naîtra pas place d'Armes à Poitiers !

     Poésies francophones : Africaine - Antillaise - Belge - Haïtienne - Indochinoise - Libanaise - Maghrébine - Malgache - Mauricienne - Québécoise - Réunionnaise - Suisse romande.

  • Mot à Maux à Poitiers

    Ce n'est pas un pèlerinage à la Mecque que j'ai effectué ce mercredi (jour des enfants) mais un simple aller-retour à Poitiers. Pour une fois, je me suis levé de bonne heure et je n'ai même pas dormi dans le car (depuis qu'on a réduit mon traitement ça va beaucoup mieux). Bref, j'étais arrivé avant l'ouverture des librairies, j'ai dû déambuler en attendant que les rideaux de fer se lèvent. Rien n'a vraiment changé depuis l'époque où j'étais étudiant en philo. Il y en a toujours qui rentrent et qui sortent de l'hôtel Fumé, et qui vont et viennent à la bibliothèque. C'est là précisément que je souhaitais me rendre. Les rayons n'ont pas bougé. Il y a toujours le Roman mélangé avec le Théatre et la Poésie, la littérature, quoi... J'allais à la bibliothèque (rarement pour la philo...) pour ces recueils perdus dans la masse que je devais extirper. C'est marrant ces gens qui circulent dans les bibliothèques, je me souviens du temps où j'étais étudiant comme eux. Comme il a passé ! Et puis quoi ! chacun son domaine. Chez Gibert, à l'endroit habituel j'ai déniché Odile Caradec et Jean Claude Martin. J'avais pas lu Van Gogh d'Antonin Artaud, ça devrait venir. Et tu passes, tu passes, il y a plein de bouquins. Mais toi, tu sais pourquoi tu es là. La poésie à Poitiers, c'est navrant, y en a pas ! Sauf celle qui se fait bien sûr au sein des chambres d'étudiants, au café ou sur une table de bibliothèque... justement. Nous nous croyons au soleil, et nous sommes dans l'ombre. Mais quel est notre chemin ? Différent, et pourtant. Nous croyons porter un message essentiel mais personne n'écoute ou n'entend. La vie, la vie, la vie... De quoi se perdre dans ces rues. Et où est le sens ? Il y a toujours à Poitiers des gens qui font la manche. Tu t'arrêtes, tu dis n'importe quoi, tu continues. Les rues sont là, toi tu te dissous. Des étudiants qui dans dix ans reviendront et qui contempleront un vestige de leur passé. Toi tu reprends le car. Tu es déjà chez toi.