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  • Les Cahiers de l'Alba, spécial Rimbaud

    Le dernier numéro des Cahiers de l'Alba est consacré à Rimbaud autour de la question : "Comment, poètes d'aujourd'hui, voyons-nous l'aventure du Voyant et son mystère ?" Des extraits de "Jean Nicolas Arthur Rimbaud", un hommage poétique d'auteurs paru aux éditions L'Harmattan dans la collection Exclamationniste, l'expression de différents poètes qui parlent librement de leur ancêtre ; chacun apporte sa pierre à ce numéro qui prouve que Rimbaud vit en chacun de nous d'une façon toujours aussi vive. Voici quelques extraits des contributions à ce numéro. Pour Daniel Leutenegger, "Rimbaud a brûlé tant d'étapes, tout en travaillant à une allure vertigineuse toutes les figures de style poétiques de son époque. (...) Arrêt brutal : Rimbaud ne veut plus entendre parler de poésie et c'est bien ce qui le sauve de la folie. (...) Arthur a toujours 7 ans et dès qu'on lui reparle de littérature, il répond agressivement : "Je ne pense plus à ça"..." Pascal Ludovic Saissi, dans son dossier « Rimbaud et le Net », affirme qu'il "n'aurait pas désapprouvé notre utilisation de la grande toile. Car il était curieux de tout, ce qui l'a emmené à arpenter toute l'Europe en quête de nouvelles découvertes." Pour Daniel Brochard "cette poésie est sans cesse en mouvement. Rimbaud a conscience d'un chemin à parcourir, et vite, très vite, le plus vite possible. S'il faut partir, c'est qu'à chaque instant il s'agit de trouver du neuf." Jean-Luc Wauthier dit : "Celui qui aujourd'hui n'aime ni ne comprend Rimbaud est condamné à ne rien comprendre à la poésie contemporaine et, surtout, aux poètes majeurs des vingtième et vingt et unième siècles. (...) Il est notre contemporain capital. Il nous survivra." Louis Delorme rappelle : "La vraie vie, c'est aussi la vraie parole, pour les poètes maudits. Maudits, ils le sont parce qu'ils sont entravés par le langage de l'époque, devenu conventionnel au possible, à force d'être rabâché, langage qui présente pour le moins un sérieux besoin d'être dépoussiéré." Roger Gonnet, s'interrogeant sur le progrès en poésie dit : "Que demander à la poésie pour qu'elle continue à vivre, sinon qu'elle reste authentique, qu'elle traduise vraiment une émotion, une pensée, une réflexion, qu'elle respecte la qualité du chant dans la forme et dans le fond, qu'elle garde couleur, force et vitalité c'est-à-dire qu'elle soit et reste en bonne santé. (...) Le rôle du poète est, il me semble, en s'interrogeant, de tenter d'exprimer l'essentiel devant les énigmes et les révélations, de combattre une entropie qui conduirait naturellement au néant." Orlando s'interroge sur l'image absolue de Rimbaud : "En même temps qu'il bouleverse la structure formelle de l'expression classique, Rimbaud repense l'imaginaire de fond en comble, balayant impitoyablement la "vieillerie poétique" (...) Aujourd'hui, que des flots d'encre ont noirci des montagnes de papier, on commence seulement à mieux comprendre le poète, à voir à la place du mythe un être de chair et de sang, un adolescent semblable à tous les adolescents. Avec des capacités certes suraiguës, surpuissantes, surmultipliées, mais tout de même un être semblable à celui que nous sommes ou avons été, et plus encore à celui que nous aurions voulu être, ce qui nous le rend cher particulièrement." Enfin, je finirai par ces mots de Pascal Ludovic Saissi : "Au terme de sa remontée de l'enfer, quand la lucidité lui permet de comprendre qu'il vit en Occident, malgré toutes ses tentatives d'orientalisation, le véritable labeur du poète est la réalité "rugueuse à étreindre". Cette formule finale nous permet de comprendre à livre ouvert l'ambition de Rimbaud : revenir au réel, même si le créateur peut s'y abîmer." Ce numéro est la somme de tous les talents et de l'intelligence de tous les auteurs qui y ont participé. Un éclairage important sur le poète mais qui rend compte aussi de la sensibilité contemporaine d'écrivains qui continuent au jour le jour leur travail d'écriture et de questionnement.

  • Tarif découverte...

    De retour de Paris. J'y ai fait le plein de poésie et de peinture évidemment. La poésie c'est la librairie "L'écume des pages" (boulevard St Germain) et Tschann (boulevard du Montparnasse) qui disposera bientôt d'un site Internet. La peinture c'est le musée d'Orsay et Le Grand Palais. C'est le métro, la lumière sombre en novembre, la bousculade... eh oui, ici on n'a pas tous ces avantages culturels, cette effervescence créatrice, en revanche on respire un peu mieux... Merci pour les quelques personnes qui se sont abonnées à la revue. J'ai rencontré un confrère qui dispose d'une trentaine d'abonnés à son numéro 3, c'est le rêve en quelque sorte... Ca peut paraître dérisoire, car les "grandes" petites revues en ont beaucoup plus... mais moi, ça m'irait vraiment ! Une revue c'est beaucoup de travail, beaucoup de plaisir aussi, des rencontres, un soutien important aux poètes qui écrivent et une source d'enrichissement pour ceux qui ont le goût de la lecture. C'est la parole libre en quelque sorte et c'est déjà pas si mal. Pour moi, c'est une façon de continuer à m'exprimer, à ressentir des émotions, de servir la poésie qui m'a tant donné. Je me suis exprimé dès le début à l'invitation de Cécile Guivarch sur le site Francopolis dont je remets ici le lien : http://www.francopolis.net/revues/MotaMaux.html. Je mets dans cette aventure beaucoup de cœur. C'est un peu lutter contre le vide... une nourriture spirituelle. Après trois numéros je me rends compte combien les poètes ont besoin que l'on écoute leur parole. Ce n'est pas quelque chose qui plane au-dessus de nos têtes, la poésie c'est la vie à sa puissance maximum, une attention de tous les jours à la parole, au sens. Evidemment c'est dérisoire. Mais n'est-ce pas parce que la vie est aveugle à ceux qui en font un combat, qui exigent une autre vie que celle qui nous est imposée tous les jours ? Il convient de souscrire à une autre formule que celle que l'on voudrait nous imposer. Il s'agit de croire que la pensée peut vivre et être entendue. La poésie c'est ça, et pas autre chose ! Il s'agit de se battre pour les poètes, quels qu'ils soient, c'est ensemble que nous ferons quelque chose qui puisse ressembler à la liberté, inspirés par la volonté de changer les hommes.

  • Référendum

    Mot à Maux s'absente quelques jours car le petit garçon est invité à l"espace Harmattan à l'occasion de la sortie d'un livre sur Rimbaud de Mireille Disdero, Isabelle Baumont, Alain Castets entre autres auteurs, et de celle du dernier numéro des Cahiers de l'Alba. Je me rends compte par ailleurs que l'appel lancé aux abonnements est en quelque sorte une souscription. En effet, je pose un seuil à un nombre d'abonnés que je n'ai pas encore défini, sans un certain nombre de personnes qui me feront confiance pour continuer l'aventure et me soutiendront pour que la revue continue et s'améliore, je ne pourrai pas effectuer le travail nécessaire. Le nombre d'auteurs publiés en trois numéros est de 37, chacun recevant un exemplaire gratuit de la revue, sans compter les exemplaires de presse et les inévitables dons. Sans un seuil d'abonnements acceptable, je ne pourrai pas équilibrer mes comptes. C'est terrible de parler argent en ce qui concerne une passion telle que la poésie. Il est terrible d'être limité par des considérations qui la limitent en fin de compte. Mais la réalité est là. J'ai bien conscience que les auteurs sont souvent sollicités par d'autres abonnements, la poésie a un coût. Cependant une revue ne vit que par ses abonnés et je viens d'en expliquer les raisons. La passion et le cœur à l'ouvrage ne suffiront pas. Dans le cas où cette entreprise ne fonctionnerait pas à cause du manque d'abonnés, tous les chèques seront alors retournés et aucun ne sera débité. Le numéro 4 paraîtra normalement en fin d'année, quelque soit l'état des abonnements. Ensuite, ce sont ces derniers qui décideront du sort de la revue et il sera peut-être temps de penser à une autre forme de publication, plus légère, moins onéreuse, mais l'esprit survivra tout de même ! Le sort de la revue dans son format traditionnel est entre vos mains.