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  • Ça ira !

    Non, je ne vais pas parler de ceux qui se cachent derrière des idées de pouvoir et prennent pour alibi le fait de leur légitimité constitutionnelle, je ne vais pas parler de haute trahison ni de la sanction pénale encourue par un ministre qui appelle à ne pas appliquer une loi, je ne vais pas parler de trois millions de personnes qui manifestent dans les rues, je ne vais pas dire que devant tous les excès du pouvoir de l'argent il convient de reprendre les cartes en main et de porter un coup afin que toutes les forces vives s'expriment enfin, je ne vais pas dire qu'il est temps de revenir à des questions essentielles sur le devenir de nos sociétés et du monde... mais quand même ! Il est un temps où dire devient plus urgent que tout le reste.

    Certains disent : "Un étudiant est fait pour étudier" ; "Un ministre est fait pour gouverner" ; "Le pouvoir doit être exercé par ceux qui le détiennent" ; "La jeunesse doit fermer sa gueule" ; "Passe ton bac, tu verras après" ; "Les jeunes sont des tas de faignants". D'autres disent les pires horreurs et, comme il est d'usage dans les milieux fascistes, stigmatisent une partie de la population. Tous voudraient revenir à l'ordre souverain, gommer les aspirations à la liberté, agrandir les prisons et multiplier les charters, construire de plus en plus de barrières entre les hommes et les civilisations. Tous pensent que les différences opposent au lieu de renforcer, qu'il faut revenir à un ordre où toute contestation soit irrémédiablement réprimée... Quel dégoût m'aspirent ces discours xénophobes et fascisants ! Alors que la liberté de chacun est dans le respect de la différence, dans l'acceptation de concepts nouveaux, raisonnés et motivés, qu'il est urgent d'ouvrir les bras au voisin, au frère, à l'opprimé, que rien ne justifie la haine et le mépris, il est encore urgent de ne plus se taire.

    L'homme est l'homme, déraisonnable et méchant... et pourtant !

  • Unis-Cité

    En temps de crise, dans toutes les situations de troubles, il y a toujours un sentiment qui réapparaît : celui que les choses ne sont pas figées, qu'il n'y a pas de fatalité dans le malheur. C'est ainsi que l'on grandit, que l'on prend la mesure du débat démocratique et que la révolte devient une façon de vivre. Parce qu'il y a un grand "foutage de gueule" de la part de ceux qui sont sensés nous représenter, parce qu'on ne saurait laisser aux seuls tenants du capitalisme le droit de gouverner nos vies, l'engagement est de plus en plus nécessaire. C'est ce qui fera la différence et empêchera que l'avenir soit un désert stérile. Et dans ce domaine, toutes les actions significatives sauront trouver les échos indispensables. Il y a ici de quoi remplir toute une vie et de quoi donner un sens à ce qui n'en a pas. Ce n'est pas seulement un mode de vie, c'est aussi une façon d'être. Ne croyez donc pas ce qu'on vous raconte dans les sphères autorisées. Ne croyez pas que l'esprit n'a encore rien à faire dans votre vie et qu'il faille se soumettre. L'imagination sans borne, la faculté à se projeter est le propre de la jeunesse. L'hebdomadaire "La Vie" avait rappelé sa volonté d'un "service civil" et Monsieur Jacques Chirac l'avait largement appelé de ses vœux en novembre 2005 lors de la crise des banlieues. Un principe largement plébiscité par les jeunes, convaincus qu'il faille dès à présent s'engager et que changer la vie est une affaire de chaque instant. S'engager auprès des démunis, imaginer de nouveaux réseaux économiques susceptibles de rencontrer des besoins chez les personnes oubliées et mises à l'écart de la société, conduire des réseaux culturels dans les milieux qui en ont bien besoin, toutes ces activités se développent par exemple par l'action de l'association "Unis-Cité" qui existe depuis 1994. Il faut que l'actualité soit brûlante, que les malaises s'expriment pour qu'enfin on veuille reparler d'actions méconnues jamais relayées dans les médias. Mais quoi ! Tant que l'avidité gouvernera le monde et que les pouvoirs seront échus à quelques-uns, notre paysage intellectuel sera toujours limité par ceux qui se cachent derrière l'épaisseur noirâtre de leurs fumées. Parce que l'avancée vers la lumière ne va pas de soi et demande un effort de la part de tous ceux qui sont concernés, elle ne se fera qu'au prix de longs débats démocratiques. L'urgence de la parole, peut-être, rompra la cécité qui nous mène au tombeau.