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Mot à Maux - Page 2

  • To be, or not to be

    Je vous propose la lecture de ces quelques recueils publiés en autoédition (voir bulletin de commande ci-joint). Je rappelle le principe de l'autoédition : réaliser soi-même son propre ouvrage, de l’écriture (bien sûr) à la mise en page (choix de la couverture, de la typographie) en passant par les démarches auprès de l’imprimeur, et ne compter que sur soi pour la diffusion et la vente. Les frais sont ceux de l’imprimeur (sans compter les frais postaux). Avec un peu d’huile de coude on peut pondre un beau recueil, digne des plus belles maisons (si si !) L’inconvénient c’est que vous êtes seul dans l’aventure… Mais au moins vous n’avez pas à dos l’escroquerie du compte d’auteur qui vous demandera de signer des chèques en vous faisant miroiter la gloire ! Faites-le vous-même ! Moi, je tire en cent exemplaires, c’est suffisant (retirage si best seller, bien évidemment). Et ensuite vous vous débrouillez ! Mais je préfère cette liberté d’une publication à échelle humaine que les mensonges des gros éditeurs qui taquinent le goujon… Je ne paierai pas de mon sang une fausse édition dont l’issue fatale est toujours le pilon ou le grenier. Dans l’aventure de l’édition numérique, Internet a inventé le livre virtuel, dématérialisé et totalement invisible. Certains confondent Internet avec une librairie à l’échelle planétaire… On peut se passer du papier puisque la révolution numérique vous promet la célébrité à peu de frais ( ?) On peut aussi faire tourner les rotatives et opter pour un fort tirage, dont l’issue est malheureusement désespérée. Moi je prône une édition à l’échelle humaine, ce qu’il est convenu d’appeler l’autoédition… Mais de nombreux éditeurs exploitent aujourd’hui le filon, pour récupérer les jeunes auteurs naïfs en recherche de notoriété. Et voilà un nouveau mensonge ! Pour moi, l’autoédition c’est maîtriser sa publication de A à Z sans autre intermédiaire que l’imprimeur lui-même ! Cela nécessite une forte maîtrise de sa langue (faites-vous relire !), un travail qui n’est malheureusement pas effectué par les faux éditeurs qui n’ont ni l’envie ni le temps de vous accompagner. Car le scandale est là, on pond des textes indigents et on les imprime à gros débit ! Seul un éditeur (mais fait-il toujours ce travail ?) à compte d’éditeur est en mesure d’avoir un regard critique sur votre ouvrage, et de vous proposer un réel accompagnement et quelques conseils ! L’autoédition, c’est donc la maîtrise de soi et de son ouvrage ; mais elle nécessite une grande confiance en soi. Car publier est une chose, publier un bon livre en est une autre ! Nous voyons tant d’horreurs aujourd’hui dans l’édition, que cela en devient effrayant ! Mais tout le monde ne peut pas publier à compte d’éditeur, car le marché est saturé et les livres ont du mal à se vendre ! Trois solutions s’imposent à vous : trouver un éditeur capable d’accompagner votre texte dans sa maturation, céder aux sirènes des éditeurs payants pour qui votre texte ne sera jamais qu’un produit commercial, ou bien vous autoéditer en sachant les difficultés que cela représente. Méfiez-vous de ceux qui vous promettent la lune. Soyez le héros de votre propre entourage, l’écrivain de la famille qui rend fiers papa et maman. Et si vous avez le courage : créez votre propre maison d’édition. Ecrire, publier ne va pas de soi, c’est l’aventure d’une vie, qui vous demandera travail et maturité. N’oubliez pas que le livre, avant d’être un produit, est un témoignage de la pensée. Veillez à le garder loin des marchands de papier. Demandez-vous ce que vous pouvez faire de votre ouvrage.

      

    À lire un article (à propos de « 13 ») de Didier Gambert, que je remercie infiniment, paru dans Recours au poème.

    Bulletin de commande

     

  • Appel aux armes

    Mot à Maux est en danger. Et si l’on m’enlève ma revue, on m’arrache le cœur ! Aujourd’hui, elle est menacée d’extinction.  Il manque la participation des poètes eux-mêmes ! Comment la faire vivre désormais ? Ma boite à mail est désespérément vide et j’ai de la peine à nourrir un sommaire pour le numéro 19 de décembre ! À terme, la revue ne pourra pas se relever. L’argent n’est pas la question. Je suis généreux, je ne suis pas avare d’exemplaires gratuits. Je dépense une grosse somme de timbres dans ma générosité… Comment ferais-je si je n’avais pas un matelas épais qui m’évite de finir à la rue ? Suis-je une petite revue ? N’ai-je pas de légitimité parmi mes pairs ? Ne suis-je pas limité par la vitesse de la société de consommation ici, sur Internet ? Il est un fait que je ne peux pas continuer l’aventure seul ! Sans la confiance que, jusque-là, on a bien voulu m’accorder, je ne pourrai pas survivre bien longtemps. Je ne peux pas porter seul le fardeau. Une revue  est comme l’esprit lui-même, elle « restitue sous une forme inédite non pas le monde brut, mais plutôt l’énorme matière littéraire qui préexiste à [elle] » (Julien Gracq). Autrement dit, une revue n’a pas la volonté de se substituer au monde, ni d’être le monde, mais d’agir avec lui dans une existence commune. La parole est la chose la plus précieuse que nous ayons et nous ne pouvons nous en défaire. C’est ainsi que je conçois de faire vivre Mot à Maux : au plus près de la vie, au cœur de la société et dans notre esprit. Poètes ! Il me manque votre parole pour que la revue ne meure pas ! Je sais compter sur mes fidèles amis. J’ai pour règle de ne pas solliciter d’auteurs de façon brutale et de compter sur le hasard et les liens virtuels. Mais un revuiste ne peut pas se contenter de publier les mêmes auteurs. La nouveauté, l’esprit de renouvellement est essentiel. Mot à Maux ne peut vivre plus longtemps sans votre confiance. Sans textes, sans auteurs, c’est le numéro 19 de décembre lui-même qui est en jeu. Ceux qui me connaissent un peu savent que je suis plein de projets, que je manie un peu l’utopie, convaincu que la poésie peut contribuer à changer la vie. Sans vous, sans votre présence, je ne pourrai avancer à rien. Le silence infini dans ma messagerie. Le sentiment de ne pas exister dans un combat qui est le mien… De ne pas avoir les clefs. De finir à la rue ! Je suis menacé de ma propre expulsion ! Se lever le matin (à midi) pour ne respirer que le silence de la journée, avec ces voix chantantes dans ma tête qui me disent de marcher ou de mourir ! Finalement, la solitude est le pire des enfers ! Redonnez à ma vie la poésie qui lui manque… Car vous êtes mon énergie, l’espoir de changer un peu cette pauvre vie. Il s’agit d’une revue, d’une simple revue ! C’est-à-dire une aventure collective, l’espoir que la parole soit à nouveau redonnée à ceux qui n’ont rien, ou rien d’autre que la poésie ! Moi, je ne veux pas finir comme ces suicidés, comme ces malades que la société condamne à l’exil ou à l’asile. Je ne retournerai pas là-bas ! J’ai des rêves – en plus de la Clozapine – qui me maintiennent en vie. Ma colère est immense contre cette société mercantile, aliénée, qui ne donne plus d’espoir. Il faudrait peut-être tout abandonner, cesser nos activités, se résoudre au silence ? Ce sont les mots qui me font vivre. C’est-à-dire cette impossibilité de renoncer. Je vais continuer à surveiller ma messagerie. Continuer mon travail poétique. Sans vous, je suis réduit au silence. Aujourd’hui, je me présente en mendiant, désespéré… mon avenir ne dépend que de vous. Ce n’est pas un billet que je recherche. C’est votre contribution, votre confiance. Aidez-moi à relever Mot à Maux !

    Sincèrement en poésie,

    Daniel Brochard

     

  • Relevé de notes

    Les temps sont durs pour la poésie. Alors que s’ouvre le Marché de la poésie place St Sulpice, je me sens dans une solitude cotonneuse due à mon éloignement géographique (sûrement) de toute activité littéraire. C’est ainsi que Mot à Maux vit dans son petit coin de campagne (de bord de mer) loin des discours et des invectives : je suis un être calme, où bout à l’intérieur une colère infinie. Contre quoi suis-je si indigné ? Les temps ne sont-ils pas au silence, au repli… Ne doit-on pas suivre la route que l’on a pris soin de tracer pour nous ? C’est dans ce silence qu’on voudrait nous faire tenir ! Nous sommes pourtant dans un pays de liberté, pris pour modèles, enviés pour nos valeurs ! La poésie est notre ultime pouvoir de changer la vie… pour ceux qui osent encore y croire ! Car le combat n’est-il pas perdu d’avance ? Pour ma part, je ne renonce pas à me battre pour que la poésie soit appréciée du plus grand nombre. Mais ça, c’est une autre histoire, en cours d’écriture… Peu à peu une démarche sera mise en place pour mener la bataille, des axes de réflexion seront abordés.

    Aujourd’hui Mot à Maux vit bien. (C’est assez rare pour le dire, donc soulignons-le). J’ai eu quelques abonnés pour cette année 2021. Les frais de port sont importants (le timbre va augmenter en 2022 !) Je fais (pas assez) le nécessaire pour diffuser la revue. Mot à Maux vit dans une dimension matérielle : elle est liée par un lien ombilical à la mère-machine, à la machine-monde… Internet, cette invention révolutionnaire ne suffit pas à la revue. Il faut que la poésie s’imprègne du monde, et vice-versa. Ce mouvement est ce qui peut nous faire vivre, car notre soif de poésie est insatiable !

    Mot à Maux n° 18 est sorti en septembre. Vous pouvez le commander via le bon de commande ci-joint.

    Pour le numéro de décembre, chers Internautes, je vous invite à me présenter vos poèmes. Vous connaissez la marche à suivre, donc je serai heureux de croiser votre chemin !

    Daniel Brochard

     

    bulletin de septembre