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  • Emaux...

    Continuant l'exploration de la mystérieuse essence des mots, voici quelques réflexions de Sandrine Bettinelli. Après son poème "Le bijou" paru dans le numéro 1 de la revue, Sandrine continue de mettre les maux en mots. Ils sont tout ce qui nous entoure et le poète a le pouvoir de les saisir... parfois, car ils sont insaisissables... Et si nous n'étions pas là, les mots le seraient-ils ?


    "Je voudrais laisser des mots dans l'air comme on souffle les cheveux d'ange d'un pissenlit.

    N'accorder aucune importance à leur voyage....

    *****

    Si tu me donnes une histoire, je tisserai ses fils pour t'en faire un collier.

    ******

    Du bout des dents, arracher à la vie de quoi pouvoir la raconter.

    ******

    Les mots sont

    émotion.

    ********

    Un mot, juste un, sur mes lèvres.

    Retiens-le.



    Un mot, juste un, sur tes lèvres.

    Lèche-le, goûte le, mords le, aime-le !

    Maintenant seulement il est à toi.


    Alors, donne-le." (Sandrine Bettinelli)

     

  • Les mots sont...

    C'est avec joie que j'accueille cette réflexion de Cathy Garcia qui a bien voulu répondre au difficile exercice du sujet imposé. "Que sont les mots pour vous ?" voilà une question pas si facile pour un sujet difficile. Cathy Garcia nous résume ainsi sa pensée :

    "Pour moi les mots sont des perles dont on peut faire de beaux colliers, les mots sont des lames qui peuvent laisser des traces, de profondes estafilades, mais les mots sont aussi des baumes qui soignent le coeur et l'âme, les mots sont des véhicules non polluant, les mots sont des bombes à explosion différée, parfois même des mines anti-personnelles, les mots sont des animaux parfois dociles, parfois indisciplinés, et les auteurs d'étranges bergers. Les mots sont des points, de vue, de croix, de suture, les mots sont des fils conducteurs qui peuvent nous égarer, les mots sont des bonbons qui fondent dans la bouche, les mots sont parfois trop salés, les mots sont des perches, des tentatives pour se relier, se dire, se comprendre. Les mots sont ce que l'on veut qu'ils soient, mais souvent ils nous échappent. Et souvent, ils n'y sont pas quand l'essentiel est à dire. Les mots sont des bouts de bois, des cailloux, des ficelles avec lesquels se construit l'humanité. Les mots sont étranges, les mots sont le résultat d'une orgie de lettres. Les mots sont musique, ils chantent et enchantent. Et parfois ils tuent aussi."

  • Monde cruel !

    La politesse se perd. Le respect est une valeur en voie de disparition. J'ai quelques exemples ces jours-ci sur le Web, tant il est vrai qu'on peut y faire de mauvaises rencontres. Un blog d'abord, qui monopolise pas mal l'attention autour du référendum. Je me suis posé comme règle de ne pas parler politique, pas de la façon dont on en parle généralement, donc j'ai préféré me taire et ne pas entrer dans le débat, de toute façon que puis-je dire ? J'ai bien conscience que les véritables questions sont peut-être ailleurs. Et puis, une insulte sur une poète amie et revuiste qui fait sérieusement son travail, une bêtise plutôt, mais qui révèle à quel point la haine peut être dévastatrice. Je ne parlerai pas de politique mais il se peut qu'à un moment je dise les valeurs qui me paraissent essentielles et qui dépassent le vulgaire champ d'un oui et d'un non. Par contre je peux parler du travail de revuiste et dire que ce n'est pas facile, que chacun mérite d'être encouragé. Un éditeur renommé m'affirmait avoir reçu des lettres d'insultes, le net permet tous les excès lui aussi et certains ne s'en privent pas. Il y a tout, du bon, du mauvais. Chacun peut s'exprimer, on considère enfin que chacun dans ses propres particularités est important, qu'il peut amener ce qu'il est réellement et ce dès maintenant. C'est l'individu qu'il convient de mettre au premier plan et non pas le système de la haine et de la frustration. On peut dire que chacun peut apporter ce qu'il est, pour peu qu'il se donne la possibilité de croire et d'espérer, et ce ne sont pas les extrêmes qui apportent quoi que ce soit de bien en poésie comme en société.