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Réflexions - Page 3

  • Méditation

    medium_S00399.jpgLa réalité tourne autour de nous comme une planète étrange. On voudrait dans nos vies un peu de merveilleux, d'inhabituel, de mystères. Mais il n'est pas nécessaire de recourir à des prophéties d'êtres illuminés pour se sentir habitants terrestres d'une réalité mystérieuse. Ce n'est pas Raël qui nous émerveille mais la Science. Encore que toute théorie soit digne d'intérêt, comme par exemple celle qui annonce l'Ascension vers la cinquième dimension au 21 décembre de l'année 2012 et qui révèle les activités de vaisseaux extra-terrestres en position autour des planètes de notre système solaire. Tout est possible, pourquoi pas. On verra bien, à l'heure dite. Moi, ce qui me fait rêver c'est l'espace, la sensation à chaque instant d'avancer toujours plus loin vers les mystères du cosmos, et la sensation d'appartenir à ce cosmos depuis des millions d'années dans un univers né d'un Big Bang originel, début du temps et de notre aventure quantique. Je me dis que la Science recherche une vérité du monde parmi tant d'autres mais que cette vérité n'est pas unique : tous les scénarios ne sont-ils pas possibles ? L'Humanité est descendu dans l'Absurde au temps de l'Holocauste. On pourrait imaginer une rémission ultime, comme une vie après la mort, comme un monde qui nous attend et que nous n'imaginons pas encore. Puisque vivre, écrire, penser revient à élever notre âme dans la perspective d'un au-delà qui un jour ou l'autre devrait s'ouvrir à nous, puisque les Religions participent de cette croyance ultime et que la Science nous donne des éléments pour tenter de comprendre ces phénomènes, tout ce que nous faisons est orienté vers cette fin et accompagne nos actions dans toutes les hypothèses qui s'offrent à nous. Ne recherchons-nous pas sans cesse un autre état qui corresponde à celui du monde ? Ne cherchons-nous pas à nous extirper de notre cécité ? Enfant, tous les rêves sont possibles, et puis le jugement se fonde sur des contextes précis, sur des mesures, des observations. L'écrivain tente de se découvrir, l'astronome se fie aux étoiles. Et tout cela participe à l'enrichissement culturel. Mais qu'en est-il de la véritable et incontestable Vérité ? Cette question que chaque physicien se pose au fond de lui-même ? Quelles sont les réponses à notre quête incessante ? Qui peut le dire ? Sinon celui à qui a été révélé ce secret. C'est pourquoi je ne crois à aucun dieu, je crois en la Science et à sa faculté d'élargir mes horizons. C'est pourquoi je fais confiance à la mort pour me révéler le visage de l'au-delà. C'est pourquoi je ne serai jamais satisfait des réponses, même des plus précises, que chaque instant de la vie pourrait me révéler.

  • Bouge ta banlieue

    Un point dans l'esprit permet, en dehors de tout brouillage, au poète, mais aussi à chacun, une position privilégiée face aux questions qui se posent aujourd'hui. Cette vision s'oppose à l'état de cécité dans lequel chacun peut se trouver à un moment de la vie, de l'Histoire ou de la civilisation. L'actualité nous donne autant d'exemples tragiques où les points de vue s'opposent, où les individus s'affrontent de façon verbale ou violente. Or, ce point permet au poète notamment d'acquérir une distance face aux événements en lui permettant de pouvoir saisir plus ou moins distinctement les données d'un problème. Tant que l'on puisse comprendre des phénomènes qui se passent dans divers états de conscience de la part de tous les protagonistes. Car, dans la vie réelle, les choses sont souvent bien plus complexes et enchevêtrées. Pourtant, certaines choses sont évidentes. Ces discours racistes de personnalités qui stigmatisent des populations entières me font vomir. Et plus l'actualité est tragique et plus le discours est radical. Parce que d'un côté une population jeune semble trouver dans la confrontation un juste prolongement de son malaise et de son sentiment d'être rejetée et que de l'autre rien n'ai fait pour atténuer cette inquiétude et cette rage ; parce qu'une population a le sentiment tout simplement de ne pas exister et de ne pas compter et que de l'autre côté les discours xénophobes appellent à toujours plus de rejet, l'homme juste a pour fonction d'éclairer la scène chancelante là où la haine et l'incompréhension sont totales. La banlieue est potentiellement un espace de richesses économiques et culturelles. Pour peu que la haine cesse. Toujours cette opposition entre l'image et ce qu'elle représente. Toujours cette question du sens qui se pose. Derrière la haine, il conviendrait de mettre des idées et de l'action. Les banlieues peuvent se développer si tout est mis en place pour accompagner ce mouvement. Encore faut-il autoriser la réflexion et la distance. Encore faut-il que les réflexes primaires et les discours de rejet cessent. C'est pourquoi le poète et chacun doivent-ils appeler à l'expression inconditionnelle des idées. La banlieue peut sortir du gouffre et les discours extrémistes seront battus. Les idées peuvent vaincre le racisme et la xénophobie. Le poète et chacun peuvent participer à cette construction.

  • Anticipation

    L'univers serait constitué à 99,9999 % de vide. Rajoutons donc une décimale à cet édifice extraordinaire en quelques mots inutiles et dérisoires. Moi, je dis que c'est la mort qu'il faut chercher à connaître pour nous apaiser un peu de n'être que des poussières d'étoiles. Ce sera ça notre grande découverte. En attendant, à 8 mètres de haut, on peut voir les dinosaures qui s'ébattent sur fond de nébuleuses ; l'homme est un pou à la surface de la planète. A 7 mètres de hauteur, il convient déjà de s'alarmer de la chute en cours. Passons. A 6 mètres de hauteur, le soleil se cache derrière le mur, il fait déjà assez froid, ce qui déclenche des spasmes inévitables en ces circonstances. A 5,10 mètres, l'univers bascule dans un espace à 9 dimensions ; impossible de distinguer haut, bas, envers ou endroit, les couleurs mêmes se mélangent, les sons se perdent, les sensations sont inversées et bancales. Il ne reste plus que quelques centimètres, la chute semble s'être accélérée de façon exponentielle et l'issue est plus que jamais incertaine : j'espère simplement que le gars, en bas, tient vraiment la corde, parce que, sinon, c'est la chute assurée et qui...